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IRLANDE DU NORD /ECOSSE JUIN 2014

trois potes , trois motos  , trois tentes , une ballade . . . . . . . .

 

 

Le cap devait être à l'est , vers les Carpates et Dracula , vers la mer que l'on dit noire , vers la perle de l'adriatique , vers le palais de Diocletien.

Et puis les affres du printemps ont mis nos chemins à l'eau , nous ne voulions pas traîner nos destriers teutons ,et notre belle italienne, dans les inondations locales .

Donc volte face  à tout ceci et direction vers la belle brune et sa mousse , la chaussée des géants , puis un petit tour dans le pays où la jupe se décline au masculin pour rencontrer d'autres monstres locaux, qu'ils soient midges ou ness !

 

 

Cheverny Tours sous la flotte, Tours Roscoff plein beau temps, entre les averses, on roule parfois sur le mouillé mais on arrive avant ou après la pluie. On est bon.

Traversée rien à dire, cabine à Hublot, petite houle, première Guinness, faut c'qui faut.

P'tit dèj à l'anglaise, haricots sucrés à la tomate, saucisse, bacon, oeufs brouillés, taosts, les vacances diététiques commencent.

Traversée en diagonale direction Galway par les petites routes sans autre charme que la conduite à gauche. Faut s'habituer, les premiers ronds points sont chauds.

Arrivée à Galway après un colossal  orage, la route est innondée, on finit dans un camping minable, dans une caravane, Attaque en règle des midges, heureusement on a des chapeaux à voilette, mais ça ne protège pas les mains. Ils se glissent partout, et rentrent avec nous dans la caravane et se régalent. Nuit bien arrosée, on s'en fout on est à l'abri.

 

 

 

 
 
Départ de Spiddal, (oublier ce nom, camping minable) pour l'exploration du Connemara, on suit toute la côte, magnifique, un enchantement. Ils font pousser des champs de cailloux ! De patites parcelles sont entourées de murs d'un mètre 50 de haut, de quoi mettre deux vaches, ou 10 moutons.

Dès qu'on s'éloigne de la côte, il y a des lacs partout.
Repas sur la place de Clifden, et en se trompant de route, on arrive sur Sky road, magnifique route qui s'élève sur une falaise et nous offre une vue panoramique sur la baie.
On laisse passer un violent grain dans un bar à Claddaghduff célèbre pour une course de chevaux sur la plage à marée basse, une fois par an en fonction des marées, entre fin juillet et début Août.
 
On dégotte un camping à Rinvyle, à coté de Tully Cross, sur une butte dominant la mer,. . . . . à 30 mètres de la plage.
Nuit bercée par le bruit des vagues, après un BBQ perturbé par une escadrille de midges turbojet, qui ne craignent que le vent, et qui malheureusement pour nous tombe au soir.

 


Pliage des tentes pendant lequel Bertrand se fait manger les bras par les bébettes.

On ne les sent qu'après la morsure.

On dirait qu'il à la varicelle.
Passage à Kylemore abbey, tour de Maumturk Mountain, Aasleagh falls, entourée de rhododendrons en fleurs.
Remontée de la Doo lough pass, très sauvage, avec des moutons en liberté le long de la route, et repas dans un pub, où le cuistot à 13 ans....

"the Chief" est absent, il le remplace sans être perturbé, en baragouinant du Français, aidé par son traducteur du smartphone.
On arrive pour la nuit dans un camping top à Achill Island, face à la mer et aux vagues domptées par des surfeurs.



Mercredi matin, le roi, la reine et le p'tit prince sont partout très tôt, pour visiter l'irlande.....
Départ tôt d'Achill Island, en passant par les falaises sud ouest, un peu d'eau dès le départ, on est en Ireland quand même, mais ça ne durera pas.

Moutons, agneaux, falaises, nuages, soleil, mer, île au loin, on met le tout dans un shaker et on déguste.
Dès qu'on part vers le nord, direction Bangor, on se retrouve dans des champs de tourbe, sur un plateau désolé, des bruyères, et une succession de collines à l'Est, faisant barrage aux nuages.
Petit café dans un pub, qui vend des mouches, c'est le royaume de la pêche au saumon, on va croiser des voitures équipées d'une canne à pêche placée sur le capot et sur le toit.....
Déjeuner à Aughris head, face à la plage, dans le pub typique, avec 3 salles, 3 bars, des fenêtres grandes comme des timbres-poste. et la guinness qui coule des 11 h du matin.
C'est là qu'on a cru bien faire, direction le centre pour faire le tour du lac Lower Lough Erne. Le nom est exotic, mais la route en fait le tour sans voir l'eau ou presque, un peu décevant après les paysages grandioses qu'on avait pu savourer. Heureusement, la route est belle pour des motards, des courbes, des bosses, des bosses en courbe, des courbes bosselées, On enroule du cable sur un bon asphalte comme dans un parc d'attraction pour adolescents attardés.
Cette petite escapade nous a fait quitter l'Eire pour passer en GB : à la première halte, on a eu une réflexion sur nos Irish Flags, fièrement flottant sur nos machines. Pour ne pas froisser les susceptibilités, nous les mettons en berne. Dodo à Ballyshannon, sur le camping du lac de barrage.

 


Départ toujours aussi tôt , 8h,  heure anglaise, tour du chateau de Bundoran, tour de la baie jusqu'à Malin More, à coté de Glencolumbkille, puis Glengesh pass. Ce qui est extra, c'est la rapidité des changements de paysages : on était sur la côte de falaises, on passe un vallon de champs de tourbe (extraction très profonde, au moins deux mètres), puis plateau de bruyère quasi désertique (à part les moutons ah ah ) on passe un col, arrivée dans une magestueuse vallée glacière presque symétrique s'ouvrant sur la mer, et après les quelques kilomètres de descente en lacets, soudain, des résidences secondaires cossues, avec portails ornés de scuptures (chiens assis ( on me souffle dans l'oreille gauche que c'étaient des braques de Weimar), têtes de chevaux et autres aigles) bienvenue à ARdara.
 
La route se modifie, on voyage pour pas cher, maintenant ce sont des montagnes Russes. Quand Denis prend sa retraite et vient s'installer là, il arrondit ses fins de mois en vendant des amortisseurs, Bertrand, lui, pense à un concept novateur : balais d'essui-glace, peinture vive (rose, jaune, vert, mauve) et barbelés. Surtour ne pas vendre de cailloux, c'est la faillite assurée.
 
Une remarque qui nous ravi et qui nous change.... Chaque fois qu'on demande qq chose, les gens d'ici se mettent en 4 pour nous aider : Au tourist informachion, pourtant fermé, la dame rouvre et va chercher une doc sur l'horaire des ferries, pendant que son collègue passe deux coups de fil pour avoir l'info. C'était fermé pourtant, quand ils m'ont vu ils se dirigeaient vers leur voiture.

Dans un magasin,un vendeur nous indique le meilleur rapport qualité prix et nous indique le moins cher, et va chercher en réserve les drapeaux irlandais, une fille laisse son nettoyage pour se pencher sur la carte et nous indiquer le Glenveagh national Park, qui nous fait passer dans les plateaux désertiques, caractéristiques du Nord, qu'on affectionne tellement. Accueil remarquable, sans compter l'effort qu'ils font pour comprendre mon anglais de cuisine.
Puis on file Nord toute, sur la presqu'ile d'Inishowen, la partie de l'Ireland la plus près du pôle.
Etonnant le contraste, on est au milieu de champs cultivés (de vraies cultures, pas du granit) et au détour d'un vallon, un plateau désolé, tourbeux, (et exploité) dont les routes appartiennent aux moutons. Jamais l'expression "emprunter une route" n'a été aussi justifiée.
 
Ce soir, je ne sais pas ce qu'on va manger, apres les fischs and chips bertrand aurait voulu nous mettre au vert . . .

Mais le repas des moustiques a commencé. Demain, on passe une frontière avec un ferry, baie de Lough Foyle, on cachera les drapeaux de l'Eire, et ira mettre nos pas dans ceux des géants (ils chaussent grand), puis si tout va bien, demain soir on embarque de Larne vers la Scotland.
Jusque là, c'est . . .que . . . du. . .  bonheur.

 

Il me faut vous parler du plaisir du voyage en camping,

Quand, après qq jours, s'installe une efficacité que je trouve jubilatoire. On acquiert une capacité à améliorer les gestes, une certaine précision dans les rangements et l'organisation,à l'arrivée, pour planter la tente, je garde le pantalon de moto qui me permet de me mettre à genou sans mouiller mes vêtements, le duvet et le matelas restent au sec dans la valise Gche de la moto. Ensuite, je me change, pendant que mes bottes s'aèrent, j'installe le couchage, (duvet, matelas gonflable), puis je range le casque et les bottes dans la valise où il y avait les deux sacs de vêtements. ça parait idiot, mais quand tout est à sa place, logiquement ordonné, on évite des désagréments. Ne pas mettre dans une valise des effets humides (tente, serviette de toilette) avec des affaires sèches (duvet, oreillers).

Ca parait couillon, mais après qq jours une espèce de routine s'installe, on apprend les gestes qui seront plus efficaces, il y a un ordre pour faire les choses rationnellement, ce qui gagne du temps et évite de chercher dans toutes les valises, sacs et top caisse où on a "foutu" ce damné truc dont on a besoin (tiens, la lampe par exemple, faut pas attendre qu'il fasse nuit pour la mettre de coté.

ça peut paraître idiot, mais je suis sûr que ceux qui ont voyagé en itinérant s'y reconnaitront....

 

Donc on arrive en Irlande "occupée" par les sujets de sa magesté. Exit les drapeaux avant même de passer la frontière virtuelle. L'ambiance est tout de suite différente. La signalisation pour commencer, qui est en miles, yards.

Petit dèj à l'anglaise dans un café, oeufs, beans, saucisse, bacon et café. Enfin, certains appelent ça du café, ça fait un peu jus de chaussettes.

Chaussée des Géants.

Tous les touristes d'Irlande et les autres ,ceux qui font l' europe en trois jours . . . se sont donnés rdv ici e même temps que nous. Parking avec gardiens fluos, tickets, maison souvenirs, l'industrie des grands jours. Joli, mais on ne voyait pas ça comme ça. On fuit assez vite, puis aller au piège à touriste suivant, le Rope Bridge. Là aussi, faut passer à la caisse, donc nous fuyons.

Route cotière fabuleuse, qu'on a du mal à trouver, en balcon sur une falaise entre 100 et 50 mètre d'altitude. les près où paissent les moutons semblent plonger dans la mer. On arrive à Larne, et on part vers l'Ecosse, arrivée à Cairnryan.

Il va être lassant de vous dire que c'est beau, les mots vont manquer, difficile de se renouveler.

Les Midges sont bien présents de ce coté ci aussi. Camping où tout est payant, de la mondre prise pour bouilloire, à l'eau chaude de la vaisselle. Les campeurs sont rares, il y a des mobil-home partout, et franchement, ça ne fait pas du tout envie. C'est moche, on repère les centres de vacances pour mobil- home de loin, et recréer la promiscuité de la ville; on ne voit pas bien l'intéret. L'homme est bien grégaire.

 

 

 

 

Panne de matelas, je suis réveillé à 5 h par la terre qui se rapproche dangereusement de mon dos et bien trop près à mon goût.... c'est la fuite fatale. Dennis ( prononcer dénisse, à l'anglaise) et Garmin dégottent un supermarché du sport dans la ville d'à coté, où, comme des gosses dans un magasin de bonbon, ou Tintin sur son bateau dans Coke en stock, on repart tous avec des ustensiles de camping RIGOURESEMENT indispensables.... une fois passé à la caisse.

rien à dire de la remontée sur une côte surfréquentée, de oisifs en WE, qui se trainent là .... sur NOS routes de vacances.

Nouveau ferry pour Dunoon. De là, encore des paysages magiques, des loch, forêts, landes, des chateaux (rien à voir avec les Notres... de la Loire Valley quand même). On remonte jusqu'à Oban, avec le soleil, camping habité surtout par les midges, toujours aussi affamés.

Mais qui les nourrit quand nous ne sommes pas là?

Coucher de soleil sur le port d'Oban, coquilles St Jacques d'anthologie, langoustines, green pies ( euh, pas d'anthologie, ceux là), et bière dans un pub surpeuplé de Chasseresses en goguette avides de gibier ( et de cocktail). La tenue est aguichante, enfin selon les critères esthétiques Ecossais. La jupe va bien mieux à la gente . . . . .masculine  , théorie du genre oblige).

J'en profite pour une revue de détail sur les pyjamas britanniques en camping. Toute une gamme de rose, bleu pétard, où le nounours n'a pas d'âge pour s'inviter sur le pyjama bouffant dans lequel le vent du matin s'engouffre comme dans une voile mal réglée. Ah le charme du camping, quand le cadre sup de start-up (reconnaissable à son air digne et guindé de golfeur handicap 18 à la longue pratique du chariot de golf) tire le chariot-chiotte du camping-car au petit matin blème....

 

 

D'Oban, désert au matin, on fait le tour de Ben Starav, en passant dans un fond de vallon ( Glen Orchy) où les pêcheurs sont au paradis ( et les midges aussi, d'ailleurs, faut-il en parler ? )

Glenn coe, La station de ski, route grandiose mais très touristique, un dimanche qui plus est : des bus de touristes ( les touristes devraient être interdits... ah, on est des toursites, nous mêmes ?) des motos en pagaille, et au débouché de la vallée, ferry pour Conan (au moins 5 minutes de traversée, à peine le temps de descendre de moto et de bavarder avec des motards.

 

Arrêt point route. Nos premiers phoques se prélassent sur un minuscule ilot à 100 m du bord. Non ce ne sont pas des baleines, ni Nessie si si ce sont des phoques dont on voit même les moustaches avec les jumelles de Dénisse.

Quelques kilomètres de single road traffic et quelques centaines de passing place plus tard nous voilà à Mallaig, où le ferry pour Skye est en panne de ???

Camping sur place, on booke les places pour demain.

Le fort vent est trompeur, on a le temps de monter les tentes et le Tarp pour mettre le BBQ à l'abri, au coucher du soleil Eole disparait et apparaissent nos amis les mordeurs volants. L'odeur de "manouche" du BBQ ne leur fait même pas peur.

Demain, lever et démontage du campement prévu à 6h pour être à l'heure au bateau. Pauvre de nous, on a pas été assez discret, les midges sont levés avant nous et semblent attendrent patiemment devant la tente , ou c'est le bruit de la fermeture éclair qui les attire ? A peine la main a-elle descendu la tirette de qq centimètres, ils sont là. On va lever le camps gants de moto aux mains, résille sur le chef.

On est donc LUNDI, et le ferry est toujours out of order. Back to Fort William by road, ce qui allonge notre programme de 2h30, mais nous permet de passer dans la vallée du loch Cluanie, auprès d'un sonneur de cornemuse, et devant l'Eilean Donan Castle. célèbrissime icone d'Ecosse, le mont St Michel des Ecossais, et de leurs touristes. Toutes les nationalités s'y croisent, d'Asie à l'Australie, en passant par des motards de la Loire Valley... vous savez ceux de l europe en trois jours . . . .

Nous sommes accueillis sur l'ile de Skye par du brouillard, y compris pour la visite d'un phare magnifique juché sur une falaise. Visibilité estimée à 15 mètres, on regardera sur internet à quoi ça ressemble en rentrant.

 

J'étais venu là avec des potes il y a 7 ans, je me souvenais d'une petite route où l'on avait aperçu des phoques. L'office du tourisme a dû les payer grassement, ils sont encore là, à faire la sieste sur les rochers. Ils semblent tellement létargiques, qu'on imagine bien qu'ils attendent que la marée montante les remette à l'eau.

Une fois n'est pas coutume, ce soir auberge de jeunesse, et oui n allez paq croire , ils veulent bien de nous malgré quelques cheveux blancs. C'est bien pratique pour avoir une connexion internet, une table pour écrire cette bafouille et du 220 pour recharger les batteries.

Pas de montage, pas de démontage demain, on va partager une chambrée avec un autre voyageur, et la cuisine avec tous les résidents.

On aimerait bien vous passer des images. Si ça veut marcher.

Demain, on continue vers le nord, il nous reste à essayer le camping sauvage, en bord de plage si possible, mais là, avant d'avoir internet....

Ne soyez donc pas trop impatients de nous retrouver.

 

Départ de l'auberge de jeunesse comme d'hab de bonne heure, luxe suprême sans avoir à plier les tentes. Par contre, on est dans la purée de pois. Suivant  la philosophie du matin : au dessus des nuages, il fait grand beau, on tente un col au départ de Staffin, sur la route dans la vallée de Quiraing, espérant passer au dessus des nuages. Hélas.... on reste dans la crasse.

Si tu vois la montagne c est qu il pleut , si tu ne la vois pas c 'est qu'il va pleuvoir . . . . .
On quitte donc l'île très fréquentée, et on bifurque ensuite en direction d'Applecross, qui se trouve sur tous les guides de moto britanniques comme étant une des plus belles routes à ne pas manquer.

Pas mal de motards, et un camion,perdu sur cette route à lacets et très étroite, échoué comme une baleine dans un port. Après nous avoir offert sa malle arrière en paysage toute la descente, il fera demi-tour. Trois jours après, peut-être tourne t'il encore à chercher la sortie ?
Glen Torridon, Loch Gairloch, Loch Ewe, et arrivée à Ullapool pour planter la tente après une journée somptueuse. Sans doute le plus fort kilométrage de single track road. Magnifique mais assez fatiguant, la géographie est tellement torturée qu'entre les bosses et les virages, on est toujours sur le qui-vive, Pouvant se trouver au détour d'un virage ou d'une butte nez à nez avec un camping-car, un camion-benne, un vélo ou un mouton.
Les moutons.... les plus étonnants sont les agneaux de l'année,  pas encore aguerris ni habitués aux bruits des motos. Quand on s'approche, ils sont capables à la dernière seconde de traverser devant les roues pour se jeter sous les jupes de leur mère, en l’occurrence celle ci reçoit un formidable coup de tète dans les mamelles et le rejeton se met à téter frénétiquement, comme si la tétée était LE remède contre l'envahisseur motocycliste.
Les mères, elles nous regardent placidement passer en continuant à mâcher leur chewing-gum d'un air inspiré. A les regarder ruminer, cependant, elles ne semblent pas avoir inventé le robinet d'eau tiède....

Emplacement au camping , juste derrière la jetée qui sort du port, on a le bruit des vagues sur la plage de cailloux, le moteur du chalutier qui rentre au port et les oiseaux marins qui nous bercent les 2 minutes nécessaires à l'endormissement. Sauf quand la tente est placée dans des nids de poule, on dort tous comme des bébés,

La chance a été pour nous de n avoir jamais planter ni plier les tentes sous la pluie.

 

 On est maintenant des cadors en prévision météo, bien aidés par une météo somme toute clémente.

Au début, un ciel noir et plombé nous voit nous arrêter , arborer fièrement nos combi et autre attirail de pluie. Là , tel le capitaine Haddock se battant avec son parapluie pour l'ouvrir sous l'averse, on est pas repartis qu'au détour de la vallée, la nuée nous dédaigne et va arroser une autre contrée, nous laissant au sec.
Si bien que faisant fi des gouttes, on finit par ne plus « bâcher », sûr de notre bonne étoile, capable de passer à  travers les ondées.

De fait, maintenant que le séjour est fini, l'heure du bilan météo se profile. Jamais plus d'une demi-heure de pluie de suite, parfois juste quelques gouttes. On a parfois joué finement, comme la typique pause café quand il pleuvait dans la direction où l'on partait. Le temps d'y arriver, Eole a transformé Pluviose en printemps frais . . . .mais ensoleillé.
On pique au nord toute, toujours le long de la côte, dans des coins où on aura la chance de voir des animaux sauvages : des cerfs, dont un coincé dans un fossé entre une clôture et la route, m'a regardé paniqué, j'ai du sortir un freinage de trappeur car moi aussi je l'ai vu à la dernière seconde, des lapins ( dont certains étaient figés en très grand nombre sur la route), et des aigles.

Rare aussi, on croise un troupeau de chevaux, d'un autre genre. Une dizaine d'Aston Martin, la plupart décapotable, drivées par de beaux trentenaires qu'on imagine trader ou fils à papa. Après tous les courageux cyclotouristes arque-boutés contre le vent, le contraste est extrème. Mais que ces véhicules paraissent inadaptés sur ces routes étroites et bosselées.... On a quand même regardé passer deux millions d'Euro dans un feulement de moteur, qui a largement couvert les notres.
Durness : John Lennon y venait en vacances chez sa tante, tu parles que c'est facile d'écrire des chansons inspirées avec un environnement pareil,

 , tout le monde peut le faire, enfin sans doute, enfin peut-être, enfin, ça me fait du bien d'y croire.... sa maison est donc culte,

Puis Tongue , nous sommes là, à la latitude la plus proche du pôle, il nous faut songer à descendre plein sud sans tarder, nous avons 850 kil pour rejoindre le bateau, dans 48 heures. Plongée donc vers la civilisation, et dur retour aux affaires quand au détour d'une petite route, on peine à s’insérer dans le dense trafic des paisibles sujets britanniques rentrant chez eux à 17 heures après une pénible journée de labeur.
On trouvera au sud d'Inverness à Aviemor, paisible station de sport de montagne hiver/été, un camping farci de mobiles-home dans lequel il y a qq emplacements pour des tentes. C'est vraiment la règle partout en Irlande et Ecosse, les campings servent de champs de mobiles-home. Les campeurs sont biens rares, il n'y a parfois même pas de prix officiel, c'est à la gueule du client.
- Vous êtes combien ?
- Trois hommes, trois motos et trois drapeaux Ecossais...
- Ha ha ha bon, alors c'est 25 Livres, ou 15, quel que soit le luxe ou la vétusté des installations.


 

D'Aviemor, on veut se refaire un peu de rab, on remonte à l'Est pour faire le tour du Cairngorms National Park, bien nous en  à pris. Après avoir traversé une zone où l'équitation semble être l'occupation N° 1, avec des maisons bichonnées « à l'anglaise », soignées, fleuries et dont on imagine aisément qu'elles sentent le cake et le thé au jasmin toute la journée, qui sait un bon whisky tourbé , on monte en altitude, et on se retrouve sur un haut plateau, avec une vue sur toute la région. C'est pas compliqué, dès qu'on quitte les villes, c'est beau partout, et le spectacle est très varié, changeant, en quelques kilomètres ou au détour d'une vallée. Là, la montagne est comme marbrée, le vert clair de l'herbe contraste avec le vert foncé de la bruyère, et le brun presque ocre de la terre, dans de grandes zones qui semblent être disposées comme par des touches de pinceau d'un peintre. Le tout, sous un ciel plombé aux mille nuances de gris.
On passe à Balmoral, demeure royale des Highlands, invisible et pudique derrière un rideau d'arbres séculaires, dont on ne verra flotter que le drapeau jaune symbole de la couronne Ecossaise.
Petit détour par le parking, émotion des plus férus en mécanique d'entre nous, devant une « concentre » de Mercédès 300 SL, 300SLS, 290,.... un bel échantillon de l'historique mythique de la marque était représenté, dont un cabriolet décapotable avec son taud cachant le tableau de bord en noyer.....

Dernier camping : parmi les plus farfelus panneaux de signalisation : attelage, pente à 20%, crapauds, moutons, cochons, couple de petit vieux avec leur canne, tracteur, cavalier, rien ne signale les midges, qui, pour notre dernier soir au dîner sur la table de camping  et le dernier matin de pliage de tente, vont particulièrement nous gâter. On va même devoir mettre les gants de moto pour plier les tentes, ce qui, mis à part l'effet comique, n'améliore en rien la dextérité.
That's it Over
nous passons le panneau Welcome in England à 9h pétante, après une dernière traversée d'une petite ville typiquement anglaise à l'heure de l'entrée des scolaires et lycéens. Tous en blazer cravate, très dignes, protégés par une signalisation qui clignote « 20 miles » à l'heure de l'entrée et sortie des établissements scolaires.
Plongée à travers la dense circulation autoroutière et nous voilà au bateau, dans une marée de motards anglais qui partent en vacances sur le vieux continent. Chacun son tour.

 

Apres une derniere guinness , une nuit en mer , ce matin on se reveille BELGES . . . . .  Grues , ponts roulants , containers , immeubles et champs d eoliennes maritimes . . . .

Fin de la récré  . . . . . . . . 

                                                                                                                                     mais déja d 'autres projets dans la tête

 

DETAILS :

temps de voyage : 2  semaines

environ  4400 KMS

moyen de locomotion : moto  1200 GS BMW / 1200 GSA BMW /  CAPONORD APRILIA

hébergement : tentes  , aucune réservation n'avait été faite au départ , cela s'est fait en fonction de l' humeur ,du temps , de la fatigue  etc   . . . . 

passage en irlande : ferry de ROSCOFF à ROSSLARE ( la reservation avait été faite au depart) IRISH FERIES

passage  en belgique  : ferry HULL à  ZEEBRUGE ( la réservation avait été faite au depart )  P & O

passage d ' Irlande en Ecosse  : sans réservation (pas nécessaire )

texte de : serge

photos de : denis

cartographie : MICHELIN  713 / 712

guide : routard IRLANDE  et ECOSSE

litres de guinness avalés et fisch and chips consommés ; non comptabilisé

 

pour ceux qui voudraient avoir une idée de l itineraire ,


 J1 et J2    Rosslare Galway  et  Galway Clifden

  http://goo.gl/maps/BvynO


 J3  Clifden  Achill Island

 http://goo.gl/maps/Vndp6

 J4 Achill Island  Bundoran  

http://goo.gl/maps/c4itr
 (itinéraire qui n'est pas le plus réussi ....toute la partie en Irlande du nord de ce jour-là est à shunter à notre avis)

J5 Bundoran  L'Derry  

http://goo.gl/maps/eN9zO

J6 L'Derry   Ayr (Scotland)  

http://goo.gl/maps/mWX3x

 

J7 Ayr  Oban  

 http://goo.gl/maps/Z4zy3

J8 Oban  Mallaig    

http://goo.gl/maps/XLDcL

J9 Mallaig   Skye   

http://goo.gl/maps/ltMbz

J10 Skye  Ullapool    

http://goo.gl/maps/6B63I

J11 Ullapool  Aviemore  

 http://goo.gl/maps/2SDtd

J12 et J13 Aviemore  Peebles et  Peebles  Hull  

http://goo.gl/maps/iKDMp
 

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